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Episode 37



    Finalement, je vous rassure, j’ai retrouvé toutes mes capacités dès que j'ai vu la seringue du véto de Mulder.

    Aussitôt j'ai renvoyé ce dernier à la maison pour rassurer Mum pendant que de mon côté, je me suis directement rendu auprès de ma copine scientifique pour savoir ce qui avait bien pu se passer au labo pour me mettre dans un état pareil.

Ben d'après elle, c'était la fin du monde et on allait tous mourir. De suite, les grands mots !

    En fait j’ai juste mis le dawa en ville sans m’en rendre compte en libérant des spores qui étaient gardés secrètement sous haute surveillance au sous-sol.




En même temps ils me font marrer les gens...

     Déjà d’une, s’ils m’avaient expliqué clairement les choses quand je leur posais des questions au lieu de me la jouer méga mystère à coups de « [i]houlalaaa… méfiez-vous du labo ![/i] », ben on n’en serait pas là.

    Et de deux, j’voudrais bien qu’on m’explique quelle haute surveillance j’ai réussi à déjouer vu que j’ai jamais vu un chat dans les couloirs de ce fichu labo.

  Nanmé ! C’est vrai quoi ! Je veux bien être désolé mais je refuse d’endosser l’entière responsabilité de la boulette.




    Cependant, comme j’étais à ça de devenir l’ex-futur-héros-sauveur de StrangerVille et que je ne voulais pas décevoir Mum, j’ai décidé de faire amende honorable et de réparer moi-même ma boulette.

    Pour ce faire il me manquait deux bidules pour pouvoir retourner au labo. Ne me demandez pas quels bidules, j’ai complètement perdu le fil au 2e aller-retour. Ma cop’s m’en a donné un, me manquait plus que l’autre.





    Et comme parfois dans l’urgence les choses se goupillent bien, il se trouve qu’on était juste devant le QG de mes collègues militaires. J’en ai donc chopé un à plouf-plouf parmi tous ceux que j’avais microtés et mis sur écoute ces derniers jours…




… et je suis allé lui expliquer au fond de la ruelle qu’il avait intérêt à me fournir le deuxième bidule s’il ne voulait pas que sa femme fasse ses valises et se barre avec ses gosses dès ce soir. Promis je le ferai plus…




    Là-dessus, content de ma journée et de ma nuit, je suis rentré à la maison avant que ma mère ne vienne me chercher par la peau des fesses.

    Quand je me suis levé au petit matin vers 11h30, elle était déjà à fond dans sa nouvelle lubie: la vente directe de miel du producteur au consommateur pour un commerce équitable entre elle et moi.




    J’ai attendu qu’elle termine de négocier son contrat avec la reine-mère de sa ruche et je lui ai raconté mes aventures nocturnes en espérant que le témoignage de Mulder concorde globalement avec le mien. Autant dire qu’elle n’a su qu’un dixième de ce qui s’était réellement passé !




    Eh bien figurez-vous qu’elle m’a appris qu’il lui était arrivé à elle aussi plein de trucs bizarres depuis cette nuit. Et là, ça a fait tilt dans ma tête: mais c'est bien sûr ! Tout concordait avec ma boulette !

     Des ouatères bouchés...




... jusqu'à l’éclosion des trucs étranges qui traînent par-terre autour de la maison et qui, selon Mum, sont en fait des plantes qui produisent un fruit trop joli mais bien assez suspect pour qu’on n’en fasse pas qu’une bouchée sans avoir pris soin d’écrire son testament au préalable.




    Enfin bref, la situation devenait suffisamment critique et urgente pour que je reparte sans tarder au labo avec mon détecteur à crottes roses sous le bras. Il m'en fallait quinze, autant vous dire que j'en ai pas ramassé une de plus que nécessaire.





    Après quoi, j’ai fait tout qu’est-ce qu’on m’a dit de faire sans rechigner… Fastoche !


    Jusqu’à ce que je comprenne qu’il allait falloir que je re-re-reparte et que je re-re-revienne parce qu’il fallait que je fournisse des échantillons de spores à un spécialiste des spores pour me faire un truc anti-spores afin que je puisse aller là où y’a des spores sans finir caduc comme la dernière fois que j'ai snifé des spores. J’vous jure que tout ça commençait à me sortir par tous les spores !


    Parce que oui… bon… ça fait durer le suspense à mort, on est d’accord ! Mais pourquoi on ferait pas venir les spécialistes directement dans le labo pour s’économiser genre 52 allers-retours ? Non, non, je critique pas, c’est juste une question comme ça…




    C’est que l’air de rien j’ai un boulot moi au cas où vous l’auriez oublié !

    Et en parlant de boulot, je viens d’obtenir une nouvelle promotion due au fait que mes supérieurs ont trouvé que le costard m’allait encore mieux que le treillis et que j’étais devenu une véritable référence dans la pose de micros, même que j’étais à deux doigts de devenir formateur auprès des nouvelles recrues.




    Mum était 100% d’accord avec l’argument vestimentaire. Par contre elle l’a été beaucoup moins quand je lui ai annoncé mes nouveaux horaires. 18h-2h du mat’ ! Ça pique !

    En gros elle a eu peur que ça perturbe mon horloge biologique, qu’on ne se voit plus à cause des horaires décalés, étouça étouça… Je voudrais pas être à la place de mon chef si elle lui tombe dessus au supermarché du coin.




    Enfin, j’ai réussi à la calmer en lui promettant qu’on passerait quand même pas mal de temps ensemble entre 12h00 et 12h15, juste avant ma sieste, et j’ai filé tout droit aux archives de la ville où y’a autant de scientifiques au mètre carré que de bouquins…




    Là, j’ai refourgué mes échantillons au premier type à blouse blanche qui a bien voulu qu’on tape la causette pendant trois heures histoire d’avoir assez fait connaissance. Et encore, il a accepté de faire vite parce que j’avais rajouté un petit bonus dans le colis.

    Sitôt fait il m'a achevé en me disant: "Rentrez à la maison, j'vous envoie ça par courrier, ce sera dans votre boîte aux lettres dans trois minutes !"

   Pffff... heureusement qu'on ne se déplace pas en bagnole, je vous dis pas le budget carburant qu'il nous faudrait !




    Du coup, bête et discipliné, je suis repassé par la maison pour récupérer ce scrogneugneu de truc machin chose qui m'attendait dans ma boîte aux lettres, et j'ai repris la direction du labo dans la joie et la bonne humeur, convaincu que ce serait mon dernier aller-retour !


À suivre...

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